Abbaye de Villelongue (Aude)

Venu du monastère de Bonnefont-en-Comminges fondé par Morimond une douzaine d’années plus tôt, le moine Guillaume s’installe à Compagnes au nord-ouest de Saissac en 1149. Grâce à l’appui des sires de Saissac et aux donations de leurs vassaux, la communauté élargit avec méthode son domaine initial compris entre Sor et Lampy et, dès 1152, reçoit des biens autour du hameau de Saint-Jean de Villelongue. Peu après les moines décident de se transférer à Villelongue dont les conditions naturelles sont plus favorables : altitude mondre, climat plus clément, abondance et régularité de l’eau, terres légères et riches…
En 1180 les religieux se font donner par l’évêque de Carcassonne les droits relevant de l’ancienne église Saint Jean. La construction du monastère en pierre est entreprise à cette époque.
En 1180 les religieux se font donner par l’évêque de Carcassonne les droits relevant de l’ancienne église Saint Jean. La construction du monastère en pierre est entreprise à cette époque.

L’ordre cistercien constitue la principale force de la papauté contre l’hérésie. Située en plein pays cathare et relevant de Citeaux, l’abbaye de Villelongue est directement mêlée à ces tragiques évènements. Quatre de ces abbés participent à la croisade doctrinale. L’abbaye est largement récompensée de son attitude par l’attribution de propriétés confisquées aux hérétiques.
A l’époque capétienne les abbés de Villelongue sont de notables personnages : ils assistent aux assemblées des états de la province, se voient confier des missions par les papes et par le chapitre général de l’ordre. La communauté compte encore au moins une trentaine de religieux de chœur verls 1290-1320.
L’abbaye connaît ensuit des difficultés notamment la grande épidémie de peste noire de 1348. Des terres de l’abbaye sont laissées en friche faute de main d’œuvre. Les décisions du chapitre général tentent vainement d’enrayer le déclin de l’ordre et, à Villelongue, trahissent une vie intérieure assez agitée tout au long du XVe siècle : compétitions abbatiales, fraudes lors des élections, moines ayant fui dans le monde, maison à réformer… De 1529 à la Révolution l’abbbaye connaît une douzaine de commendataires.
A l’époque capétienne les abbés de Villelongue sont de notables personnages : ils assistent aux assemblées des états de la province, se voient confier des missions par les papes et par le chapitre général de l’ordre. La communauté compte encore au moins une trentaine de religieux de chœur verls 1290-1320.
L’abbaye connaît ensuit des difficultés notamment la grande épidémie de peste noire de 1348. Des terres de l’abbaye sont laissées en friche faute de main d’œuvre. Les décisions du chapitre général tentent vainement d’enrayer le déclin de l’ordre et, à Villelongue, trahissent une vie intérieure assez agitée tout au long du XVe siècle : compétitions abbatiales, fraudes lors des élections, moines ayant fui dans le monde, maison à réformer… De 1529 à la Révolution l’abbbaye connaît une douzaine de commendataires.

Plusieurs
indices laissent penser que Villelongue est pillée et en partie détruite par
les calvinistes vers 1568.
Faute de réformes, la première moitié du XVIIe siècle est l’une des périodes les plus sombres de l’histoire du monastère. Choisis parmi les grandes familles du Languedoc ou même des environs immédiats de Villelongue, les abbés ne résident plus à l’abbaye et cumulent les bénéfices. L’effectif de la communauté dirigée par un prieur atteint tout juste la dizaine de religieux. Entre abbé et moines les tracasseries et les procès se multiplient à un tel point qu’il faut procéder judiciairement au partage des biens. Les archives sont négligées, le domaine mal géré, les bâtiments non entretenus ; la destruction de la nef de l’église pourrait dater de cette époque ou de la précédente. La fin du XVIIe siècle et la première moitié du XVIIIe voient la situation se stabiliser.
Faute de réformes, la première moitié du XVIIe siècle est l’une des périodes les plus sombres de l’histoire du monastère. Choisis parmi les grandes familles du Languedoc ou même des environs immédiats de Villelongue, les abbés ne résident plus à l’abbaye et cumulent les bénéfices. L’effectif de la communauté dirigée par un prieur atteint tout juste la dizaine de religieux. Entre abbé et moines les tracasseries et les procès se multiplient à un tel point qu’il faut procéder judiciairement au partage des biens. Les archives sont négligées, le domaine mal géré, les bâtiments non entretenus ; la destruction de la nef de l’église pourrait dater de cette époque ou de la précédente. La fin du XVIIe siècle et la première moitié du XVIIIe voient la situation se stabiliser.

A la fin de l’Ancien Régime
la communauté ne compte plus que 2 ou 3 moines et un abbé habitant Paris. Les
revenus sont modeste et les dettes nombreuses. Les bâtiments sont en partie
détruits.
En 1791 les biens de l’abbaye sont vendus comme biens nationaux à Guillaume Boussac. Le dépeçage des bâtiments monastiques commence dès ce moment là avec la démolition de deux voûtes de l’église et de deux ou trois ailes du cloître.
En 1899 l’abbaye est vendue au capitaine Albert Maissiat qui y fixe sa résidence secondaire. A défaut de la restaurer il sauve ce qui peut encore l’être et obtient son classement comme monument historique.
Un marchand de biens lui succède puis le Dr Eugène Py en 1929 qui procède aussitôt à une large remise en état. Les Monuments historiques mènent deux campagnes de restauration en 1952 et 1955.
En 1965 l’abbaye est achetée par la famille Eloffe qui continue d’y assurer les travaux nécessaires à l’aide d’une association.
En 1791 les biens de l’abbaye sont vendus comme biens nationaux à Guillaume Boussac. Le dépeçage des bâtiments monastiques commence dès ce moment là avec la démolition de deux voûtes de l’église et de deux ou trois ailes du cloître.
En 1899 l’abbaye est vendue au capitaine Albert Maissiat qui y fixe sa résidence secondaire. A défaut de la restaurer il sauve ce qui peut encore l’être et obtient son classement comme monument historique.
Un marchand de biens lui succède puis le Dr Eugène Py en 1929 qui procède aussitôt à une large remise en état. Les Monuments historiques mènent deux campagnes de restauration en 1952 et 1955.
En 1965 l’abbaye est achetée par la famille Eloffe qui continue d’y assurer les travaux nécessaires à l’aide d’une association.