Abbaye de Cluny (Saône-et-Loire)
Guillaume, duc d’Aquitaine et comte d’Auvergne, fonde, sur la terre de Cluny qui lui appartient, un monastère qui échappe à la fois à l’autorité civile et à la hiérarchie ecclésiastique pour relever directement du pape. Le site choisi avait abrité une villa à l’époque carolingienne. La nouvelle fondation, placée sous l’invocation de saint Pierre et saint Paul, prend possession du bâtiment existant qui est rapidement aménagé et amplifié.
Pour le diriger, Guillaume fait appel à l’abbé Bernon, moine de Saint Martin d’Autun. Bernon entreprend la construction d’une église (Cluny I) qui sera consacrée en 967 par l’évêque de Mâcon. Odon lui succède de 927 à 942. Grâce à sa foi ardente, il bouleverse les destinées du monastère et l’associe à la vie politique de l’Europe occidentale par les relations d’amitié qu’il entretient avec la maison royale de Bourgogne puis avec l’Empire et grâce à l’appui constant de la papauté. En 931, Odon obtient du souverain pontife l’autorisation de placer sous sa propre autorité les monastères dont il entreprend la réforme. L’Empire clunisien est créé.
Pour le diriger, Guillaume fait appel à l’abbé Bernon, moine de Saint Martin d’Autun. Bernon entreprend la construction d’une église (Cluny I) qui sera consacrée en 967 par l’évêque de Mâcon. Odon lui succède de 927 à 942. Grâce à sa foi ardente, il bouleverse les destinées du monastère et l’associe à la vie politique de l’Europe occidentale par les relations d’amitié qu’il entretient avec la maison royale de Bourgogne puis avec l’Empire et grâce à l’appui constant de la papauté. En 931, Odon obtient du souverain pontife l’autorisation de placer sous sa propre autorité les monastères dont il entreprend la réforme. L’Empire clunisien est créé.
Sous son successeur Aymard (943-948) le domaine de l’abbaye ne fait que s’amplifier avec 278 donations. Saint Mayeul (948-994) se hisse par de brillantes relations au niveau international. Il fait également construire une nouvelle église (Cluny II), la première étant rapidement devenue trop petite devant le succès grandissant du monastère. Elle sera achevée en 981. Il n’en reste plus rien aujourd’hui.
Saint Odilon (994-1049), grâce à sa charité, obtient un rayonnement européen. Il entreprend la construction des bâtiments monastiques et laisse, comme il s’en vante lui-même, le cloître de marbre alors qu’il l’avait trouvé de bois. Saint Hugues (1049-1109) porte la prospérité de Cluny à son apogée, grâce à un abbatiat de 70 ans. Il fonde ou restaure de nombreuses abbayes et étend l’influence de Cluny en dehors des frontières. Il entreprend également la reconstruction du monastère et l’édification d’une nouvelle église (Cluny III). Sa construction débute le 25 octobre 1088. Elle sera suffisamment vaste pour accueillir 250 moines auxquels s’ajoutent de nombreux fidèles. A la mort de saint Hugues, en 1109, l’Ordre compte 1184 maisons dont 883 en France. A la fin du XIe siècle Cluny abrite 300 moines et peut recevoir plus de mille ecclésiastiques lors des grandes cérémonies.
Saint Odilon (994-1049), grâce à sa charité, obtient un rayonnement européen. Il entreprend la construction des bâtiments monastiques et laisse, comme il s’en vante lui-même, le cloître de marbre alors qu’il l’avait trouvé de bois. Saint Hugues (1049-1109) porte la prospérité de Cluny à son apogée, grâce à un abbatiat de 70 ans. Il fonde ou restaure de nombreuses abbayes et étend l’influence de Cluny en dehors des frontières. Il entreprend également la reconstruction du monastère et l’édification d’une nouvelle église (Cluny III). Sa construction débute le 25 octobre 1088. Elle sera suffisamment vaste pour accueillir 250 moines auxquels s’ajoutent de nombreux fidèles. A la mort de saint Hugues, en 1109, l’Ordre compte 1184 maisons dont 883 en France. A la fin du XIe siècle Cluny abrite 300 moines et peut recevoir plus de mille ecclésiastiques lors des grandes cérémonies.
A Hugues, succède Pons de Melgueil (1109-1122) puis Pierre le Vénérable est nommé abbé au mois d’août 1122, après un abbatiat de trois mois d’Hugues II de Semur. Pierre le Vénérable s’emploie à redresser les finances de l’abbaye, obérées par Pons, avant de poursuivre les travaux de la nef de l’église encore inachevée. L’édifice est pratiquement achevé, le 30 octobre 1130, lorsque le pape célèbre la cérémonie de dédicace de l’abbatiale en l’honneur des saints Pierre et Paul. Les travaux de l’avant nef ne sont cependant pas achevés, puisqu’il faut attendre le XIIIe siècle pour que la voûte d’ogives vienne en assurer le couvrement et les années 1230 pour que le portail soit élevé entre les deux tours dites Brabans. Le rêve de saint Hugues a donc mis plus d’un siècle et demi pour être pleinement réalisé. Les travaux exécutés par la suite paraissent secondaires par rapport aux premiers.
Cellier
Le système de commende, adopté par le concordat de 1516, autorisant le roi de France à nommer les abbés, se révèle désastreux lorsque le choix est mal fondé. Au XVIe siècle, l’affrontement entre catholiques et protestants entraîne de funestes destructions. Au XVIIe siècle, Richelieu, le prince de Conti, Mazarin, Renaud d’Este, le cardinal de Bouillon se succèdent comme abbés commendataires de Cluny sans en marquer l’histoire architecturale.
Le XVIIIe siècle est marqué par une nouvelle période d’intenses travaux. Sous l’abbatiat de Frédéric - Jérôme de La Rochefoucault, le prieur Dom Dathoze se lance dans la reconstruction des bâtiments monastiques. La Commission des réguliers, créée en 1766 par le pouvoir, met un terme à ce dernier effort. En 1787, l’ancienne observance de Cluny est abolie et l’étroite observance perd trois monastères.
La Révolution réduit à néant l’abbaye. Un instant, l’abbatiale paraît être sauvée lorsqu’il est question de la transformer en église paroissiale. Fin 1793, l’armée révolutionnaire cause de nombreux dégâts. En 1798, un marchand de Mâcon se rend acquéreur de l’ensemble du monastère afin de livrer les bâtiments à la pioche des démolisseurs. A plusieurs reprises, la municipalité de Cluny tente de racheter l’église mais en vain. La destruction se prolonge jusqu’en 1823.
Le XVIIIe siècle est marqué par une nouvelle période d’intenses travaux. Sous l’abbatiat de Frédéric - Jérôme de La Rochefoucault, le prieur Dom Dathoze se lance dans la reconstruction des bâtiments monastiques. La Commission des réguliers, créée en 1766 par le pouvoir, met un terme à ce dernier effort. En 1787, l’ancienne observance de Cluny est abolie et l’étroite observance perd trois monastères.
La Révolution réduit à néant l’abbaye. Un instant, l’abbatiale paraît être sauvée lorsqu’il est question de la transformer en église paroissiale. Fin 1793, l’armée révolutionnaire cause de nombreux dégâts. En 1798, un marchand de Mâcon se rend acquéreur de l’ensemble du monastère afin de livrer les bâtiments à la pioche des démolisseurs. A plusieurs reprises, la municipalité de Cluny tente de racheter l’église mais en vain. La destruction se prolonge jusqu’en 1823.