REFECTOIRE
Réfectoire de l'abbaye de Fontfroide (Aude)
Le réfectoire est le lieu où le moine refait ses forces pour pouvoir vaquer ensuite aux travaux manuels et intellectuels et se consacrer à la prière. C’est donc, après la salle capitulaire, l’autre pôle de la vie sociale. Son mobilier se dispose de la même façon : les tables sont le long des murs et les moines s’y installent selon leur rang ; celle de l’abbé qui préside le repas est au milieu, encadrée s’il y a lieu par celle du prieur et du sous-prieur. C’est en procession que les moines se rendent au réfectoire, après s’être lavé les mains au lavabo tout près de l’entrée. Saint Benoît voulait « qu’on observe un complet silence à table et qu’on y entende ni chuchotement, ni parole, mais seulement la voix du lecteur », cette lecture permet de nourrir l’âme en même temps que le corps. Le lecteur officie dans une chaire construite le plus souvent dans l’épaisseur du mur du côté ouest. Les textes étaient primitivement ceux de la Bible, puis furent choisis dans d’autres ouvrages de la littérature sacrée.
Alimentation La nourriture doit être simple et frugale puisqu’elle n’a d’autre but que de reconstituer des forces physiques. Les privations du jeûne font partie des mortifications que doit s’imposer le moine ; en outre, elles permettent d’offrir de quoi subsister aux pauvres qui viennent frapper à la porte du monastère. Toutefois, compte tenu de la dureté des travaux, la nourriture doit rester substantielle, et les menus pourront varier en fonction des saisons et des tâches à accomplir. Primitivement, le repas doit comporter deux mets cuits et un plat à base de fruits ou de légumes. La viande et le gibier, signes de richesse, en sont bannis ; seuls les moines malades peuvent en consommer. Œufs et poissons sont autorisés certains jours. Chaque moine reçoit un pain d’une livre par jour et peut boire un peu de vin.
Alimentation La nourriture doit être simple et frugale puisqu’elle n’a d’autre but que de reconstituer des forces physiques. Les privations du jeûne font partie des mortifications que doit s’imposer le moine ; en outre, elles permettent d’offrir de quoi subsister aux pauvres qui viennent frapper à la porte du monastère. Toutefois, compte tenu de la dureté des travaux, la nourriture doit rester substantielle, et les menus pourront varier en fonction des saisons et des tâches à accomplir. Primitivement, le repas doit comporter deux mets cuits et un plat à base de fruits ou de légumes. La viande et le gibier, signes de richesse, en sont bannis ; seuls les moines malades peuvent en consommer. Œufs et poissons sont autorisés certains jours. Chaque moine reçoit un pain d’une livre par jour et peut boire un peu de vin.
Abbaye du Mont-Saint-Michel (Manche)
Il n’entre dans la pratique du jeun aucune notion de « performance » ou de goût pour l’exploit, pas plus que l’idée de le proposer en exemple. Il s’agit d’un exercice accompli dans un but spirituel : se libérer, autant que faire se peut, des contraintes matérielles, ne pas être totalement dépendant des besoins physiologiques pour se rendre disponible à la grâce de Dieu. La nourriture ne doit jamais devenir un besoin primordial qui accapare toute l’attention. De plus, la privation volontaire, parce qu’elle est pénible, fait partie de ces mortifications que le moine doit s’imposer pour ressembler au Christ souffrant. La pratique du jeun est une pratique communautaire, régie par la Règle, à des périodes et des jours dûment répertoriés : carême, vigiles de fêtes, etc. Jamais le jeun n’est poussé au point de mettre en danger la santé de celui qui le pratique, ni de l’empêcher de vaquer aux tâches qui lui sont confiées.
A partir du IXe siècle, l’habitude est prise, les jours de jeun, de consommer une boisson avant la lecture qui précède les complies. Lecture et boisson furent appelées collatio, du titre du livre de Cassien Collationnes, dont la lecture était recommandée par la Règle à ce moment-là. D’où le nom de « collation » pour désigner un léger repas.
A partir du IXe siècle, l’habitude est prise, les jours de jeun, de consommer une boisson avant la lecture qui précède les complies. Lecture et boisson furent appelées collatio, du titre du livre de Cassien Collationnes, dont la lecture était recommandée par la Règle à ce moment-là. D’où le nom de « collation » pour désigner un léger repas.