Abbaye de Sylvanès (Aveyron)

’est en 1132 qu’arrive en ces lieux le futur fondateur de l’abbaye, Pons de Léras, noble et bandit, vivant de rapines et brigandages jusqu’à sa conversion une certaine nuit de Noël. C’est après un long pèlerinage où expiation et quête d’une forme de vie évangélique sont intimement liées, qu’il arrive à Camarès. Le seigneur du lieu, Arnaud du Pont, ému devant l’exemple de foi de cet homme suivi de six compagnons, lui donne Sylvanès, la « vallée des forêts », où la petite communauté s’installe d’abord au Mas Théron.
Son rayonnement est tel que très rapidement on parle de Salvanès « lieu de salut ». La fondation officielle de Sylvanès a lieu en 1136, lorsque l’ordre de Cîteaux adopte cette « fille naturelle » via l’abbaye de Mazan en Ardèche.
Son rayonnement est tel que très rapidement on parle de Salvanès « lieu de salut ». La fondation officielle de Sylvanès a lieu en 1136, lorsque l’ordre de Cîteaux adopte cette « fille naturelle » via l’abbaye de Mazan en Ardèche.

Sylvanès
s’est constituée un immense territoire presque intégralement au XIIe siècle,
principalement dans le Bas Languedoc. L’exploitation principale est fondée sur
l’élevage au détriment des surfaces de culture, plus difficiles dans cette
région.
Les bâtiments encore visibles aujourd’hui sont édifiés à partir de 1151 sur le site du Mas de Salelles, à une centaine de mètres du précédent. Les travaux débutent à l’est par l’église et les lieux conventuels indispensables : chapitre, salle des moines et dortoir. Entre 1175 et 1200, les constructeurs entreprennent le voûtement du chevet, du transept de deux travées de la nef, et de celui de la sacristie adjacente. Procès, diminution des donations et crise financière grave ont pour conséquence un ralentissement voire un arrêt des travaux au tournant des années 1200. Les trois dernières travées de la nef sont terminées dans le courant du XIIIe siècle.
Les bâtiments encore visibles aujourd’hui sont édifiés à partir de 1151 sur le site du Mas de Salelles, à une centaine de mètres du précédent. Les travaux débutent à l’est par l’église et les lieux conventuels indispensables : chapitre, salle des moines et dortoir. Entre 1175 et 1200, les constructeurs entreprennent le voûtement du chevet, du transept de deux travées de la nef, et de celui de la sacristie adjacente. Procès, diminution des donations et crise financière grave ont pour conséquence un ralentissement voire un arrêt des travaux au tournant des années 1200. Les trois dernières travées de la nef sont terminées dans le courant du XIIIe siècle.

Dès la fin
du Moyen-Age, l’abbaye s’est assoupie, aucun événement remarquable ne vient la
réveiller. Le relâchement des mœurs s’est lentement introduit dans la
communauté. Les moines sont peu nombreux, les abbés absents. En 1591, les
protestants assiègent la place. Des doutes subsistent cependant sur l’état des
lieux à cette date. Les archives et l’iconographie du XIXe siècle laissent à
penser qu’au moins depuis les guerres de Religion le monastère était amputé des
deux tiers des bâtiments conventuels.
A la fin du XVIIe siècle, un abbé commendataire réaménage complètement l’aile orientale. Au même moment, un riche mobilier baroque vient orner le chœur et quelques chapelles de l’église. A la fin du XVIIe siècle, pour augmenter leurs revenus, les moines font construire près de l’abbaye un établissement thermal qu’ils afferment.
A la fin du XVIIe siècle, un abbé commendataire réaménage complètement l’aile orientale. Au même moment, un riche mobilier baroque vient orner le chœur et quelques chapelles de l’église. A la fin du XVIIe siècle, pour augmenter leurs revenus, les moines font construire près de l’abbaye un établissement thermal qu’ils afferment.

Après la
Révolution, l’abbatiale et l’étage au dessus de la salle capitulaire sont
affectés à la paroisse et à la cure, tandis que tout le rez-de-chaussée,
propriété privée, est utilisé à des fins agricoles. Aucune destruction
d’envergure n’est connue.
En 1834, l’abbaye est classée monument historique. Quelques travaux ponctuels ont lieu au XIXe siècle sur la partie publique. En 1970, la commune rachète toutes les parties privées. Longtemps à l’abandon et partagée entre plusieurs propriétaires, l’abbaye a pu renaître grâce à la dynamique de l’association des Amis de Silvanès créée en 1976. Une charte culturelle signée en 1978 entre de département et l’Etat a donné les moyens d’entreprendre de vastes campagnes de restauration. Aujourd’hui Silvanès est un centre culturel et spirituel renommé avec un festival de musique sacrée.
En 1834, l’abbaye est classée monument historique. Quelques travaux ponctuels ont lieu au XIXe siècle sur la partie publique. En 1970, la commune rachète toutes les parties privées. Longtemps à l’abandon et partagée entre plusieurs propriétaires, l’abbaye a pu renaître grâce à la dynamique de l’association des Amis de Silvanès créée en 1976. Une charte culturelle signée en 1978 entre de département et l’Etat a donné les moyens d’entreprendre de vastes campagnes de restauration. Aujourd’hui Silvanès est un centre culturel et spirituel renommé avec un festival de musique sacrée.