RHYTME DES HEURES
Les ordres religieux d’occident suivent la règle bénédictine, ce qui impose un rythme et un emploi du temps qui se répercutent sur les bâtiments des abbayes. Au début, le plan des monastères était semble-t-il déjà ramassé autour d’une cour carrée, mais rien ne laisse supposer une ordonnance très raisonnée. Par la suite, la vie étant plus précise, on réfléchit sur le plan en retenant les formules satisfaisantes, en les complétant tout en veillant à une cohérence.
La journée du moine commence la nuit, lorsque la cloche s’ébranle vers 1 h 45 en été ou vers 1 h 20 en hiver. Il se lève pour chanter à l’église l’office des matines (ou vigiles = veilles). Après un temps de méditation, viennent les laudes (louanges) et prime (premier office du jour). A la sortie de ce dernier office, on se rend à la salle capitulaire pour entendre la lecture d’un chapitre de la règle, accompagné des commentaires du père abbé. Quelques heures de travaux manuels ou intellectuels précèdent l’office de tierce et le moment central de la journée qu’est la messe. Vers 11 heures ou 13 heures, suivant las saisons, la cloche sonne le déjeuner. Le milieu de la journée est à nouveau marqué par les offices de sexte et de none. Après la sieste d’une heure environ, le moine retourne au travail jusqu’au soir. La cloche sonne à nouveau l’office des vêpres et avec lui la fin du labeur quotidien. Le repas du soir est très frugal, généralement réduit à une collation. Suit immédiatement le dernier office appelé complies. Puis dans le silence absolu les moines gagnent le dortoir pour la nuit ; il est alors environ 18 heures. L’horaire de ces prières peut varier en fonction des saisons, en fonction également des travaux des champs, qui nécessitent à certaines époques de l’année un temps de sommeil plus long.
D’après cet aperçu succinct, on repère l’importance de la prière qui scande régulièrement toutes les activités. Le moine se rend neuf fois à l’église pour ce qu’il nomme « l’opus deï », l’œuvre de Dieu. Saint Benoît lui rappelle que c’est sa tâche principale : « qu’on ne préfère donc rien à l’œuvre de Dieu » (chapitre 43 de la règle bénédictine). La fréquence des offices impose une architecture compacte pour que les activités ne soient pas trop éloignées de l’église. Les déplacements, qui dans un grand nombre de cas se font en procession, nécessitent de leur côté des dégagements amples et simples.
En dehors de la prière, du repos ou du travail, le temps du moine est consacré à la lectio divina, c’est-à-dire la lecture des textes sacré tirés de l’Ancien ou du Nouveau Testament, des Pères de l’Eglise ou de tout autre ouvrage édifiant. Cette lecture peut être individuelle ou collective. Elle se fait habituellement dans le cloître. Elle doit être faite à haute voix ou, tout au moins, mezzo voce, car la parole divine doit parvenir à l’âme par l’intermédiaire de l’oreille, comme la nourriture gagne, par la bouche, l’intérieur du corps. Aussi le texte doit-il être mâché, digéré, absorbé, pour devenir substance de l’âme. Et c’est bien parce que la parole est nourriture de l’âme qu’une lecture est faite également pendant le repas.
La journée du moine commence la nuit, lorsque la cloche s’ébranle vers 1 h 45 en été ou vers 1 h 20 en hiver. Il se lève pour chanter à l’église l’office des matines (ou vigiles = veilles). Après un temps de méditation, viennent les laudes (louanges) et prime (premier office du jour). A la sortie de ce dernier office, on se rend à la salle capitulaire pour entendre la lecture d’un chapitre de la règle, accompagné des commentaires du père abbé. Quelques heures de travaux manuels ou intellectuels précèdent l’office de tierce et le moment central de la journée qu’est la messe. Vers 11 heures ou 13 heures, suivant las saisons, la cloche sonne le déjeuner. Le milieu de la journée est à nouveau marqué par les offices de sexte et de none. Après la sieste d’une heure environ, le moine retourne au travail jusqu’au soir. La cloche sonne à nouveau l’office des vêpres et avec lui la fin du labeur quotidien. Le repas du soir est très frugal, généralement réduit à une collation. Suit immédiatement le dernier office appelé complies. Puis dans le silence absolu les moines gagnent le dortoir pour la nuit ; il est alors environ 18 heures. L’horaire de ces prières peut varier en fonction des saisons, en fonction également des travaux des champs, qui nécessitent à certaines époques de l’année un temps de sommeil plus long.
D’après cet aperçu succinct, on repère l’importance de la prière qui scande régulièrement toutes les activités. Le moine se rend neuf fois à l’église pour ce qu’il nomme « l’opus deï », l’œuvre de Dieu. Saint Benoît lui rappelle que c’est sa tâche principale : « qu’on ne préfère donc rien à l’œuvre de Dieu » (chapitre 43 de la règle bénédictine). La fréquence des offices impose une architecture compacte pour que les activités ne soient pas trop éloignées de l’église. Les déplacements, qui dans un grand nombre de cas se font en procession, nécessitent de leur côté des dégagements amples et simples.
En dehors de la prière, du repos ou du travail, le temps du moine est consacré à la lectio divina, c’est-à-dire la lecture des textes sacré tirés de l’Ancien ou du Nouveau Testament, des Pères de l’Eglise ou de tout autre ouvrage édifiant. Cette lecture peut être individuelle ou collective. Elle se fait habituellement dans le cloître. Elle doit être faite à haute voix ou, tout au moins, mezzo voce, car la parole divine doit parvenir à l’âme par l’intermédiaire de l’oreille, comme la nourriture gagne, par la bouche, l’intérieur du corps. Aussi le texte doit-il être mâché, digéré, absorbé, pour devenir substance de l’âme. Et c’est bien parce que la parole est nourriture de l’âme qu’une lecture est faite également pendant le repas.