DORTOIR
DORTOIR
Dortoir de l'abbaye de Silvacane (13)
Toujours située à l’étage, la salle est rarement voûtée en pierre mais couverte d’une charpente lambrissée pour alléger les maçonneries. Le dortoir est desservi par deux escaliers : l’escalier de jour, qui monte de la galerie et l’escalier de nuit, qui permet de gagner l’église. Il est communément appelé « escalier des mâtines » car les moines se lèvent la nuit pour cet office.
Le silence est de règle dans le dortoir. Les moines peuvent s’y rendre, même durant la journée – en particulier pour la sieste prévue durant les mois d’été – mais ils doivent rabattre leur capuchon en entrant. La literie, dans les premiers temps, se réduit à une paillasse, un oreiller et une couverture grossière. Les lits sont disposés le long des murs : au centre, des barres horizontales (les pertica) reçoivent les couvertures pliées et les vêtements. Les moines couchent tout habillés, ne retirant que les habits portés à l’extérieur. Ils doivent également se dessaisir de leur couteau pour ne pas se blesser durant leur sommeil.
L’aspect du dortoir s’est considérablement modifié durant le cours de l’histoire. Au début du monachisme, les monastères naissaient très souvent d’un groupement d’ermites qui vivaient en communauté tout en gardant une cellule individuelle. Avec saint Benoît, l’aspect communautaire est amplifié : il demande à ses moines d’habiter ensemble en un même lieu « si faire se peut, ils coucheront tous dans un même lieu, mais si le trop grand nombre ne le permet pas, ils reposeront dix ou vingt ensemble, ayant avec eux leurs anciens qui veilleront sur eux. Une lumière éclairera le dortoir sans interruption jusqu’au matin » (chapitre 22 de la règle bénédictine). Mais à la fin du Moyen Age est réintroduit progressivement la cellule individuelle.
Le silence est de règle dans le dortoir. Les moines peuvent s’y rendre, même durant la journée – en particulier pour la sieste prévue durant les mois d’été – mais ils doivent rabattre leur capuchon en entrant. La literie, dans les premiers temps, se réduit à une paillasse, un oreiller et une couverture grossière. Les lits sont disposés le long des murs : au centre, des barres horizontales (les pertica) reçoivent les couvertures pliées et les vêtements. Les moines couchent tout habillés, ne retirant que les habits portés à l’extérieur. Ils doivent également se dessaisir de leur couteau pour ne pas se blesser durant leur sommeil.
L’aspect du dortoir s’est considérablement modifié durant le cours de l’histoire. Au début du monachisme, les monastères naissaient très souvent d’un groupement d’ermites qui vivaient en communauté tout en gardant une cellule individuelle. Avec saint Benoît, l’aspect communautaire est amplifié : il demande à ses moines d’habiter ensemble en un même lieu « si faire se peut, ils coucheront tous dans un même lieu, mais si le trop grand nombre ne le permet pas, ils reposeront dix ou vingt ensemble, ayant avec eux leurs anciens qui veilleront sur eux. Une lumière éclairera le dortoir sans interruption jusqu’au matin » (chapitre 22 de la règle bénédictine). Mais à la fin du Moyen Age est réintroduit progressivement la cellule individuelle.
LES LATRINES
Près du dortoir peuvent se trouver les latrines. L’hygiène est une question importante à satisfaire. Elle est quelques fois déficiente chez les moines comme dans la société, mais ils s’évertuent à trouver des solutions. La méthode la plus efficace consiste à construire un local enjambant un cours d’eau.