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Abbaye de Royaumont (Val-d'Oise)

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Fondée par Saint Louis en 1228, l’abbaye appartient à l’ordre de Cîteaux. Le roi a 14 ans lorsqu’il signe l’acte de fondation de l’abbaye et 21 lorsqu’il assiste à la consécration de l’église.

Saint Louis fait de Royaumont une nécropole familiale : il y fait enterrer l’un de ses frères et trois de ses enfants. En 1235 le roi donne une rente annuelle de 500 livres pour l’entretien de 60 moines, au moins. Un peu plus tard, un de ses biographes mentionne environ 100 moines et 40 frères convers. Le roi compte l’abbé de Royaumont parmi ses exécuteurs testamentaires. A sa mort, l’abbaye est une des maisons religieuses les mieux dotées et reçoit un tiers de la bibliothèque royale.


 

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Aucun roi par la suite n’attache à Royaumont l’importance que lui a donnée Saint Louis. Avec la guerre de Cent Ans s’ouvre du milieu du XIVe siècle au milieu du XVe siècle une ère de décrépitude pour les abbayes. Pour éviter les pillages, Royaumont se laisse rançonner plusieurs fois, notamment par Charles le Mauvais en 1353. Il est probable que, comme partout ailleurs, le nombre de moines ait considérablement diminué. Au début du XVe siècle, plusieurs chapitres généraux de l’Ordre parlent de Royaumont comme d’une abbaye ruinée. L’abbaye n’a pas été détruite, mais ses terres ont été saccagées. A ces malheurs s’ajoute en 1473 un incendie qui ravage la toiture et le clocher de l’église. Il faut attendre le début du XVIe siècle pour que les réparations soient faites.

Royaumont semble connaître alors une prospérité relative rapidement mise en péril par le système de la commende institué en 1516 : le roi s’arroge alors le pouvoir de choisir les abbés. Un nom laisse sur Royaumont une empreinte plus marquée que celle des autres abbés commendataires : celui de la famille de Lorraine qui prend la suite de Mazarin à la tête de l’abbaye en 1651. Elle en conserve la charge jusqu’en 1728 par l’intermédiaire de 2 abbés, Alfonse Louis de Lorraine et François Armand de Lorraine, son neveu.


 

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Même en nombre réduit (ils sont 17 en 1768), il y eut toujours, sous l’Ancien Régime, des moines à Royaumont. On sait d’eux peu de choses : ils administrent leurs biens, louent leurs terres à des paysans, défendent leurs intérêts contre les voisins et les abbés commendataires. En 1725 un devis pour les réparations des bâtiments conventuels fait apparaître un état de délabrement considérable.

En 1790 les dix moines qui y vivent encore quittent l’abbaye qui, devenue bien national, est vendue aux enchères en mai 1791. Son acquéreur, le marquis Jean Joseph Bourguet de Guilhem de Travanet y installe une filature de coton. L’année 1791 se passe à débarrasser Royaumont des dernières traces de son passé : on enlève les meubles, l’argenterie, les reliques, les livres, les archives, les cloches, les tombes… En 1792 les 300 ouvriers de ce qui deviendra bientôt la plus grande entreprise du département sont employés à la destruction de l’église dont on peut réutiliser les pierres.


 

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En 1815 l’entreprise est revendue par les héritiers de Travanet à un industriel venu de Belgique, Joseph Van der Mersch. Ses successeurs qui installent dans l’ancien réfectoire des moines un atelier d’impression de petits châles dits « Californie », ne font pas fortune. L’usine périclite dans les années 1850. En 1860 elle ferme ses portes.

Les cisterciens ne reviennent pas mais sont remplacés par des représentants de nouveaux ordres. Ce sont d’abord les oblats de Marie Immaculée de Marseille, qui rachètent l’abbaye en 1864 pour la confier presque aussitôt aux religieuses de la Sainte Famille de Bordeaux. Celles-ci en font leur noviciat à partir de 1869. Les religieuses confient à Charles Vernier le soin de restaurer l’abbaye dans la splendeur de son gothique d’origine. En 1904 elles doivent quitter Royaumont.


 

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L’acquéreur de Royaumont, en 1905, est à nouveau un riche industriel : Jules Edouard Gouïn. Il fait de Royaumont une résidence de campagne familiale. Il entretient et restaure l’abbaye.

Durant la guerre de 1914-1918, l’abbaye devient un hôpital. Entre 1914 et 1917 on y soigne plus de 3000 blessés.

En 1923, Henry Gouïn succède à son grand-père, rachetant l’ensemble de l’abbaye. Il découvre les possibilités musicales qu’elle offre et en 1936 les premiers concerts publics sont donnés dans l’ancien réfectoire des moines. Après la seconde guerre mondiale c’est le début du Centre culturel international. En 1964 Royaumont devient la première fondation culturelle de France.

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