Abbaye de Vaucelles (Nord)
L’abbaye de Vaucelles est née de la rencontre en 1131 de Bernard de Fontaine, futur Saint Bernard, et d’Hugues d’Oisy, châtelain de Cambrai, seigneur de Crèvecoeur-sur-Escaut. Hugues qui, au terme d’une vie agitée avait beaucoup à se faire pardonner, offre à Bernard le domaine de Ligescourt qui constituait une partie de sa seigneurie de Crèvecoeur, des bois et des marécages en majeure partie.
Ligescourt sera la treizième
des 116 fondations de Bernard, abbé de Clairvaux. Le 1er août 1132,
il amène sur place 20 moines défricheurs et bâtisseurs. Treize ans plus tard,
le bâtiment claustral est terminé. C’est aujourd’hui le seul vestige de cette
immense fondation. Le mettre d’œuvre en fut Raoul, le 1er abbé de
Vaucelles, nommé par Saint Bernard. Très vite la nouvelle abbaye connaît une
réelle prospérité et un grand rayonnement, grâce au labeur incessant des moines
qui y habitent, et aussi à la rigueur monastique. Les gens de la contrée
appelaient l’abbaye les « cellules de la Vallée », c’est l’origine de
Vaucelles.
Composée dans les premiers temps de 103 moines, 13 novices et 130 convers, cette communauté est plus importante encore au XIIIe siècle où elle accueille 140 moines et 300 convers. C’est pourquoi la salle capitulaire, achevée en 1175, est la plus grande salle capitulaire cistercienne d’Europe. En janvier 1147 Saint Bernard en visite y accomplit un miracle en rendant à un soldat l’usage de ses jambes. En juillet 1261 Saint Louis offre en précieuse relique une épine de la couronne du Christ.
Composée dans les premiers temps de 103 moines, 13 novices et 130 convers, cette communauté est plus importante encore au XIIIe siècle où elle accueille 140 moines et 300 convers. C’est pourquoi la salle capitulaire, achevée en 1175, est la plus grande salle capitulaire cistercienne d’Europe. En janvier 1147 Saint Bernard en visite y accomplit un miracle en rendant à un soldat l’usage de ses jambes. En juillet 1261 Saint Louis offre en précieuse relique une épine de la couronne du Christ.
L’abbaye connaît de
nombreuses vicissitudes : la guerre de Cent Ans en 1330 et le brigandage
des grandes compagnies. Par trois fois, sous le règne d’Edouard III, elle est
pillée de fond en comble par les armées anglaises. Mais la générosité des
chrétiens et le travail des moines la font renaître de ces saccages et elle
revit, dès 1484, une nouvelle ère de prospérité. Au XVIe siècle, l’abbaye a
pris une importance de tout premier plan.
EN 1529, Louise de Savoie, mère de François Ier, séjourne à l’abbaye avant de se rendre à Cambrai pour signer la Paix des Dames avec Marguerite d’Autriche. En 1556, une première trêve est signée entre Charles Quint et le roi de France Henri II. Sa rupture nécessite l’ouverture de nombreux pourparlers. Durant trois années, c’est à l’abbaye de Vaucelles que vont se réunir les deux parties. Le 5 avril 1559, la paix est consacrée par le traité du Cateau-Cambrésis.
EN 1529, Louise de Savoie, mère de François Ier, séjourne à l’abbaye avant de se rendre à Cambrai pour signer la Paix des Dames avec Marguerite d’Autriche. En 1556, une première trêve est signée entre Charles Quint et le roi de France Henri II. Sa rupture nécessite l’ouverture de nombreux pourparlers. Durant trois années, c’est à l’abbaye de Vaucelles que vont se réunir les deux parties. Le 5 avril 1559, la paix est consacrée par le traité du Cateau-Cambrésis.
Après la destruction par un
incendie de la première église en bois, les moines décident d’en reconstruire
une en pierre. Avec ses 137 mètres de long, son transept de 60 mètres et sa nef
de 24 mètres, elle était la plus grande église cistercienne d’Europe. Il ne
reste plus rien aujourd’hui de cette église consacrée en 1235. L’abbaye est
volontairement détruite à la fin du XVIIIe siècle pour être exploitée en
carrière à ciel ouvert.
L’avant dernier abbé de Vaucelles dom Ruffin fait construire, en 1760, une bibliothèque où il rassemble plus de 40 000 volumes et manuscrits. En 1789, cette bibliothèque est transférée à la bibliothèque de Cambrai en grande partie ruinée par la guerre de 1914. C’est d’ailleurs pendant ce conflit, en novembre 1917, que le bâtiment abritant cette bibliothèque est incendié par les Allemands. En ayant fait un grenier à blé, ils voulaient soustraire leurs réserves aux alliés, Anglais et Canadiens, qui s’approchaient rapidement de l’abbaye avec leurs engins blindés.
L’avant dernier abbé de Vaucelles dom Ruffin fait construire, en 1760, une bibliothèque où il rassemble plus de 40 000 volumes et manuscrits. En 1789, cette bibliothèque est transférée à la bibliothèque de Cambrai en grande partie ruinée par la guerre de 1914. C’est d’ailleurs pendant ce conflit, en novembre 1917, que le bâtiment abritant cette bibliothèque est incendié par les Allemands. En ayant fait un grenier à blé, ils voulaient soustraire leurs réserves aux alliés, Anglais et Canadiens, qui s’approchaient rapidement de l’abbaye avec leurs engins blindés.