ECOLE
Ecole de l'abbaye de Port-Royal-des-Champs (Yvelines)
Il est difficile de se faire une idée claire du nombre d’enfants dans les monastères. Les coutumiers clunisiens en parlent fréquemment alors que les cisterciens, en principe, ne les acceptent pas. Ces enfants sont de vrais moines, offerts par leurs parents au monastère au cours d’un rite solennel prévu par la règle de Saint Benoît : l’oblation. Dans le déroulement quotidien de la liturgie, ces enfants tiennent une place non négligeable.
Un moine est à la tête des écoles monastiques. On enseigne le catéchisme, le chant, la lecture, l’écriture, un peu d’arithmétique et le latin. L’éducation des enfants suit donc les règles en usage depuis la fin de l’Antiquité : grammaire, rhétorique, dialectique (« trium ») c’est-à-dire un bon niveau de culture littéraire classique. Les futures moniales apprennent à lire, à écrire et à chanter. Certaines connaissent même le latin.
La discipline est extrêmement sévère, à l’image de la société elle-même. Les châtiments corporels y sont monnaie courante. Ainsi à Fleury les enfants ne doivent jamais aller seul quelque part mais toujours se déplacer deux par deux. Ils doivent toujours être suivis par un maître portant une verge. Si l’un d’eux commet une faute, même légère, il est immédiatement puni, même au chœur, ou bien si l’on remet au lendemain, il sera puni plus sévèrement au chapitre. On ne fouette pas les enfants en communauté, mais c’est après le chapitre des frères que leur maître leur met les cotes en sang par de terribles coups de fouets. Cette rude pédagogie est alors admise par tous, cependant beaucoup de moines réagissent contre l’emploi abusif du fouet.
Vers l’âge de 15 ans, les jeunes moines quittent le groupe des enfants (pueri) pour devenir des jeunes (iuvenes). Ils entrent alors en cléricature et reçoivent successivement les dignités de la hiérarchie cléricale.
Un moine est à la tête des écoles monastiques. On enseigne le catéchisme, le chant, la lecture, l’écriture, un peu d’arithmétique et le latin. L’éducation des enfants suit donc les règles en usage depuis la fin de l’Antiquité : grammaire, rhétorique, dialectique (« trium ») c’est-à-dire un bon niveau de culture littéraire classique. Les futures moniales apprennent à lire, à écrire et à chanter. Certaines connaissent même le latin.
La discipline est extrêmement sévère, à l’image de la société elle-même. Les châtiments corporels y sont monnaie courante. Ainsi à Fleury les enfants ne doivent jamais aller seul quelque part mais toujours se déplacer deux par deux. Ils doivent toujours être suivis par un maître portant une verge. Si l’un d’eux commet une faute, même légère, il est immédiatement puni, même au chœur, ou bien si l’on remet au lendemain, il sera puni plus sévèrement au chapitre. On ne fouette pas les enfants en communauté, mais c’est après le chapitre des frères que leur maître leur met les cotes en sang par de terribles coups de fouets. Cette rude pédagogie est alors admise par tous, cependant beaucoup de moines réagissent contre l’emploi abusif du fouet.
Vers l’âge de 15 ans, les jeunes moines quittent le groupe des enfants (pueri) pour devenir des jeunes (iuvenes). Ils entrent alors en cléricature et reçoivent successivement les dignités de la hiérarchie cléricale.