LES ORDRES MONASTIQUES
Né dans les déserts d’Orient et de Syrie au IVe siècle, le monachisme s’est répandu en Occident dès le VIe siècle. Collective ou solitaire (dans le cas des ermites) imposant une retraite hors du monde et un effort quotidien de prière et d’ascèse assorti d’un travail manuel, la vie religieuse a attiré d’innombrables vocations.
Dans l’Eglise catholique se sont dégagés progressivement plusieurs types d’institutions :
Ø Des ordres monastiques, groupant hommes ou femmes ayant prononcé des vœux d’obéissance, de pauvreté, de chasteté, et vivant dans un monastère sous la direction d’un des leurs, abbé ou abbesse. Le plus ancien est l’ordre des bénédictins fondé vers 530.
Ø Des ordres mendiants dont la communauté ne peut posséder que quelques biens, dans la limite posée par la règle. Tel est le cas des Franciscains (Frères mineurs), des Dominicains (Frères prêcheurs), ou des Capucins, qui se consacrent aux missions et à la prédication.
Ø Des congrégations sacerdotales ou sociétés de prêtres, tels les Lazaristes fondés par saint Vincent de Paul (1581-1660), les Sulpiciens, les Oratoriens ou les Jésuites (membres de la Compagnie de Jésus), institués par saint Ignace de Loyola (1491-1556).
Ø Des instituts religieux dont les membres ne sont pas prêtres, tels les Frères des Ecoles chrétiennes, créés en 1682.
Ø Des instituts séculiers existant avant leur reconnaissance par l’Eglise en 1947, dont les membres ne changent pas de condition sociale et conservent leur profession dans le monde. Ainsi l’Opus Dei fondé en 1928 à des fins de prosélytisme.
En Occident, le monachisme a joué un rôle considérable dans l’histoire de la civilisation. Grâce au travail des moines dans les scriptoriums et les bibliothèques des monastères, les œuvres majeures de la littérature de l’Antiquité ont été sauvées d’une disparition totale aux époques de grande turbulence. De nombreux penseurs du Moyen-Age ont appartenu aux principaux ordres religieux, le plus célèbre étant saint Bernard.
Décisifs aussi ont été les apports du monachisme dans les domaines de l’architecture, de l’art et de la morale. L’humanisation progressive, la transformation du « désert » français en une sorte de vaste jardin cultivé, ont été en partie effectuées sous la direction des moines. Créées hors des villes, les abbayes bénédictines ou cisterciennes ont diffusé une organisation originale et de nouveaux modes de culture dans les campagnes.
Le mouvement monastique a ainsi traversé les siècles, et a survécu à plus d’une crise, l’une des plus graves se situant au XVIIIe siècle, quand l’esprit des Lumières était foncièrement hostile à ces moines tenus pour des parasites tout à la fois paresseux et inutiles. Au XIXe siècle, la renaissance inattendue du monachisme a témoigné d’une vitalité remarquable, de cette vitalité même qui lui valut de survivre à la tempête de la Révolution française.
Dans l’Eglise catholique se sont dégagés progressivement plusieurs types d’institutions :
Ø Des ordres monastiques, groupant hommes ou femmes ayant prononcé des vœux d’obéissance, de pauvreté, de chasteté, et vivant dans un monastère sous la direction d’un des leurs, abbé ou abbesse. Le plus ancien est l’ordre des bénédictins fondé vers 530.
Ø Des ordres mendiants dont la communauté ne peut posséder que quelques biens, dans la limite posée par la règle. Tel est le cas des Franciscains (Frères mineurs), des Dominicains (Frères prêcheurs), ou des Capucins, qui se consacrent aux missions et à la prédication.
Ø Des congrégations sacerdotales ou sociétés de prêtres, tels les Lazaristes fondés par saint Vincent de Paul (1581-1660), les Sulpiciens, les Oratoriens ou les Jésuites (membres de la Compagnie de Jésus), institués par saint Ignace de Loyola (1491-1556).
Ø Des instituts religieux dont les membres ne sont pas prêtres, tels les Frères des Ecoles chrétiennes, créés en 1682.
Ø Des instituts séculiers existant avant leur reconnaissance par l’Eglise en 1947, dont les membres ne changent pas de condition sociale et conservent leur profession dans le monde. Ainsi l’Opus Dei fondé en 1928 à des fins de prosélytisme.
En Occident, le monachisme a joué un rôle considérable dans l’histoire de la civilisation. Grâce au travail des moines dans les scriptoriums et les bibliothèques des monastères, les œuvres majeures de la littérature de l’Antiquité ont été sauvées d’une disparition totale aux époques de grande turbulence. De nombreux penseurs du Moyen-Age ont appartenu aux principaux ordres religieux, le plus célèbre étant saint Bernard.
Décisifs aussi ont été les apports du monachisme dans les domaines de l’architecture, de l’art et de la morale. L’humanisation progressive, la transformation du « désert » français en une sorte de vaste jardin cultivé, ont été en partie effectuées sous la direction des moines. Créées hors des villes, les abbayes bénédictines ou cisterciennes ont diffusé une organisation originale et de nouveaux modes de culture dans les campagnes.
Le mouvement monastique a ainsi traversé les siècles, et a survécu à plus d’une crise, l’une des plus graves se situant au XVIIIe siècle, quand l’esprit des Lumières était foncièrement hostile à ces moines tenus pour des parasites tout à la fois paresseux et inutiles. Au XIXe siècle, la renaissance inattendue du monachisme a témoigné d’une vitalité remarquable, de cette vitalité même qui lui valut de survivre à la tempête de la Révolution française.