EGLISE
Eglise de l'abbaye de Loc-Dieu (Aveyron)
Centre de la vie spirituelle, l’église est, de tous les édifices du monastère, celui qui est le plus fidèle reflet de l’ordre, aussi est-ce lui qu’on dresse en premier, et auquel on apporte le plus de soins dans la construction. Ses dimensions et ses volumes la désignent généralement comme le lieu le plus important du monastère. Elle est identifiée à l’extérieur par une ou plusieurs tours abritant les cloches qui appellent les moines pour les neuf offices quotidiens : « A l’heure de l’office divin, dès qu’on entendra le signal, on quittera tout ce qu’on a dans les mains et on se rendra en tout hâte, avec gravité néanmoins, afin de ne pas donner aliment à la dissipation » (chapitre 43 de la règle bénédictine).
Il s’agit d’abord d’un cadre au service d’une expression liturgique. L’église, tournée vers l’est, est disposée de telle sorte qu’à l’heure célébrant la venue du Christ, le sanctuaire soit inondé du soleil matinal.
L’utilisation de cet espace est indiqué par le mobilier. L’autel au milieu du sanctuaire est le point focal, la raison d’être de tout l’édifice. En avant, dans la nef, s’alignent des ranges de sièges (stalles) où prennent place les moines ou les moniales. Ils se font face car les chants de l’office sont alternés à deux chœurs, d’où le nom de chœur donné à cette partie de l’église. Au centre se tient le lutrin qui porte le graduel ou l’antiphonaire, livre contenant les chants exécutés par un ou deux chantres. Jusqu’au XVIIIe siècle, un mur séparait le chœur de la nef, c’est le jubé. Son nom lui vient du premier mot de la formule par laquelle le lecteur placé dans la galerie demandait au célébrant la bénédiction avant de lire les textes sacrés : « Jube, Domine, benedicere ».
Il s’agit d’abord d’un cadre au service d’une expression liturgique. L’église, tournée vers l’est, est disposée de telle sorte qu’à l’heure célébrant la venue du Christ, le sanctuaire soit inondé du soleil matinal.
L’utilisation de cet espace est indiqué par le mobilier. L’autel au milieu du sanctuaire est le point focal, la raison d’être de tout l’édifice. En avant, dans la nef, s’alignent des ranges de sièges (stalles) où prennent place les moines ou les moniales. Ils se font face car les chants de l’office sont alternés à deux chœurs, d’où le nom de chœur donné à cette partie de l’église. Au centre se tient le lutrin qui porte le graduel ou l’antiphonaire, livre contenant les chants exécutés par un ou deux chantres. Jusqu’au XVIIIe siècle, un mur séparait le chœur de la nef, c’est le jubé. Son nom lui vient du premier mot de la formule par laquelle le lecteur placé dans la galerie demandait au célébrant la bénédiction avant de lire les textes sacrés : « Jube, Domine, benedicere ».