Landevennec (Finistère)
Le monastère est fondé par Guénolé. En 818, un décret du roi de France Louis le Pieux, impose à la communauté et à son abbé, Matmonoc, l’observation de la règle bénédictine. Dès lors, les documents témoignent d’un grand rayonnement culturel. Le scriptorium monastique est très fécond. Il en sort notamment le plus ancien manuscrit connu du Finistère, un évangéliaire, aujourd’hui conservé à New-York.
La prospérité de l’abbaye est fragile en raison des invasions vikings. En l’an 913, les drakkars scandinaves attaquent l’abbaye, si facile d’accès par la rade, et les moines fuient à Montreuil-sur-Mer.
Aux XIe et XIIe siècles, les moines construisent un bel ensemble roman : église, cloître, logements conventuels, dont il reste encore les murs de l’abbatiale. Aux siècles suivants, l’abbaye suscite la convoitise des brigands ou des pirates anglais. Aussi, au XIIIe siècle, sont construites de véritables fortifications comportant rempart et chemin de ronde, tourelles et douves. |
Au XVIe siècle, les guerres de la Ligue, avec le vandalisme des troupes en campagne, achèvent la ruine de l’abbaye. En 1636, Landévennec s’agrège à la congrégation de Saint Maur, ce qui permet à la vie monastique de trouver un second souffle. Le rayonnement culturel de l’abbaye reprend avant qu’elle n’entre dans une phase de déclin irrémédiable. La communauté se réduit à cinq ou six moines.
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En 1766, l’abbaye échappe de justesse à sa suppression. En 1792, l’abbaye est vendue et les quatre derniers moines expulsés. Sept propriétaires se succèdent et, en 1950, les moines de l’abbaye de Kerbénéat, près de Landerneau, rachètent la propriété et mettent en chantier un programme de reconstruction qui verra son couronnement en 1958 dans l’inauguration d’un nouveau monastère puis, en 1965, dans la consécration de son église. Aujourd’hui, une vingtaine de moines y poursuit une tradition de prière, de travail et de vie fraternelle quinze fois centenaire.
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Vie de Saint Guénolé
Fuyant les Saxons et la Grande-Bretagne, Fracan, avec ses deux jumeaux Wethenoc et Jacques et leur mère Gwen (Blanche) prend la mer pour venir s’installer en Bretagne. Fracan désire un troisième fils qu’il nomme Winwaloë (Guénolé). Très jeune, l’enfant veut s’imprégner de l’étude des saintes Lettres et aspire à se joindre au chœur des moines mais son père refuse. Un jour, effrayé par un terrible orage, Fracan supplie Dieu et promet de lui donner ses fils. |
Alors qu’il mène Wanaloë trouver le maître Budoc, une terrible tempête s’abat. Alors que le père veut rebrousser chemin, les paroles du jeune enfant font revenir le soleil. L’enfant est confié au maître Budoc et devient un éminent connaisseur accompli des Saintes Écritures.
Un jour, un jeune moine se brise la jambe. Guénolé invite ses condisciples à prier. Il prie lui-même, marque d’un signe de croix l’endroit de la fracture du jeune moine qui se voit guéri. Un jour qu’un de ses camarades lui reprochait ses paroles inutiles envers les pauvres, Guénolé rendit la vue à un aveugle. |