Couvent des Jacobins (Haute-Garonne)

L’Ordre des Frères Prêcheurs
est fondé à Toulouse en 1215 par saint Dominique, et reconnu en 1217 par le
pape Honorius III. En 1229, les Frères acquièrent les terrains où seront
édifiés l’église et les bâtiments conventuels. Le 2 février 1292, Bertrand de
Montaigu, abbé de Moissac, célèbre la première messe sur l’autel de la chapelle
dédiée à la Vierge.
En 1368, le pape d’Avignon Urbain V souhaite que le corps de saint Thomas d’Aquin (mort à Fossanovra en Italie en 1274) repose dans le lieu « le plus beau et le plus splendide » ; il choisit l’église des Frères Prêcheurs de Toulouse, dont il connaît « la grandeur et la magnificence ». Le 28 janvier 1369, on y amène en grande pompe la dépouille du Docteur angélique. Le 22 octobre 1385, enfin, l’église, complètement terminée, est consacrée, sous le vocable de Saint-Thomas d’Aquin. Son architecture grandiose et originale en fait un chef d’œuvre de l’art gothique méridional.
En 1368, le pape d’Avignon Urbain V souhaite que le corps de saint Thomas d’Aquin (mort à Fossanovra en Italie en 1274) repose dans le lieu « le plus beau et le plus splendide » ; il choisit l’église des Frères Prêcheurs de Toulouse, dont il connaît « la grandeur et la magnificence ». Le 28 janvier 1369, on y amène en grande pompe la dépouille du Docteur angélique. Le 22 octobre 1385, enfin, l’église, complètement terminée, est consacrée, sous le vocable de Saint-Thomas d’Aquin. Son architecture grandiose et originale en fait un chef d’œuvre de l’art gothique méridional.

Au XIXe siècle, sous l’occupation militaire, un remblai d’un mètre d’épaisseur met le sol de l’église au niveau du sol extérieur ; deux planchers divisent l’édifice dans sa hauteur. Prosper Mérimée, visitant les lieux en 1840, dénonce le vandalisme qui défigure l’église. Il écrit en 1845 « Voilà ce que j’ai vu : plus de 500 chevaux mangeant leur avoine et autant de canonniers dessinant ce que je n’ose dire. Malgré les chevaux et les hommes, toute l’église est encore d’une admirable conservation ». Il faut pourtant attendre 1865 pour que le Ministère de la guerre consente à abandonner à la ville des bâtiments dont celle-ci était propriétaire depuis 1810 en exigeant -à titre de compensation- que lui soient donnés de vastes terrains où seront bâties les casernes. Pendant de longues années les choses en restent là. L’édifice survit mais les blessures paraissent incurables. Enfin, un chantier est ouvert en 1920 qui, malgré bien des vicissitudes financières, ne devait plus être interrompu.

Contre l’église se dresse le clocher de plan octogonal, achevé en 1298. Le cloître a été construit de 1307 à 1310. Les doubles colonnes de marbre supportent des chapiteaux à motifs essentiellement végétaux. La salle capitulaire, terminée en 1301, doit son existence à la générosité d’un prêtre, Arnaud Vilar, dont les armes figurent sur plusieurs clefs de voûte. La chapelle Saint-Antonin, terminée en 1341, fut construite grâce à Dominique Grima, ancien Frère du couvent, évêque de Pamiers. Chapelle funéraire, elle abritait les sépultures des religieux et des chanoines de la cathédrale de Pamiers et, en son centre, celle de son fondateur. Le réfectoire, enfin, fut construit entre 1301 et 1303, magnifique vaisseau de 60x12m, avec ses 17m de hauteur, il se présente comme l’un des plus vastes réfectoires monastiques de l’époque médiévale.