Abbaye Saint-Riquier
(Somme)
L’abbaye est fondée par le futur Saint-Riquier, en 625, sur une source, objet d’un culte païen très ancien. L’abbaye devient royale en 632 par la protection que lui accorde Dagobert Ier. Charlemagne confie à son gendre, Angilbert, la construction d’une nouvelle et vaste abbaye avec les matériaux les plus nobles, forgeant ainsi un modèle d’architecture religieuse pour les constructions ecclésiastiques de l’Occident.
À la fin du VIIIe siècle, le monastère est à son apogée et connait la période la plus faste de son histoire. L’abbaye devient un véritable lieu d’art où de nombreux artistes travaillent le bois, la pierre, le verre et le marbre. Trois cents moines et une centaine d’élèves résident à l’abbaye où les louanges du Seigneur ne sont jamais interrompues car les moines sont partagés en trois chœurs qui chantent en permanence l’office canonial.
Grâce à une bibliothèque devenue, au fil des siècles, l’une des plus importantes d’Europe, et à un scriptorium actif notamment dans la création et la diffusion de la minuscule caroline, l’abbaye joue un rôle considérable dans la conservation et la transmission des savoirs jusqu’à la fin du XIIe siècle.
L’invasion normande de 881 ravage le pays, le monastère est incendié et dévasté. Les moines doivent fuir en emportant leurs précieuses reliques et toute trace historique de l’abbaye disparait pendant 50 ans.
Au Xe siècle, la querelle entre le comte du Ponthieu et le comte de Flandre entraine le vol des reliques de Saint-Riquier. Grâce à Hugues Capet, elles réintègrent le monastère quelques années plus tard.
Au XIe siècle, le monastère se relève de ses ruines. L’année 1131 est marquée par le siège du comte de Saint-Pol et l’incendie qui ruine à nouveau les bâtiments religieux. Une lente reconstruction commence pour s’achever à la fin du XIIIe siècle. Les fléaux continuent de s’abattre sur l’abbaye : la peste noire, la famine et les envahisseurs anglais ruinent le pays. Lors du siège de 1448, les moines fuient et s’assurent un refuge à Abbeville.
Les incendies ralentissent les travaux de reconstruction et, en 1538, le premier abbé commendataire Claude Dodieu arrive à l’abbaye. Il s’empare des richesses et dépouille les reliquaires des pierres précieuses. Les Espagnols surgissent en 1554 et pillent le monastère qui est encore habité par huit moines.
C’est grâce à Charles d’Aligne que l’abbaye est enfin restaurée, les jardins aménagés et la bibliothèque enrichie. La réforme de Saint-Maur se met en place en 1659, ce qui permet aux moines de mener à nouveau une vie décente et digne, Saint-Riquier redevenant ainsi une abbaye de grande renommée.
Les problèmes financiers de la seconde moitié du XVIIIe siècle entrainent la mise sous séquestre des biens et tous les revenus reviennent à l’État. En 1790, neuf moines et sept étudiants vivent à l’abbaye. Les bâtiments sont vendus aux enchères et l’église vouée au culte paroissial. La bibliothèque aux dix mille volumes est dispersée et une partie des archives est brûlée.
L’incendie de 1800 aggrave les dégâts mais l’abbé Padé rachète ce qu’il reste du logis abbatial pour y créer un pensionnat ecclésiastique. 25 élèves s’inscrivent pour l’ouverture en 1823 et 250 s’y installent deux ans plus tard. Les élèves sont destinés à entrer ensuite au petit séminaire de Saint-Acheul. Lors de la fermeture de celui-ci, Saint-Riquier devient le nouveau petit séminaire. Il accueille jusqu’à 500 séminaristes et connait un grand rayonnement jusqu’en 1905. La loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État impose la fermeture du petit séminaire. Il est rouvert en 1926 et fermé définitivement en 1939 avec le début de la Seconde guerre mondiale et l’installation d’hôpitaux militaires.
Les bâtiments sont rachetés par le Conseil général de la Somme en 1971 pour devenir un centre culturel important.
À la fin du VIIIe siècle, le monastère est à son apogée et connait la période la plus faste de son histoire. L’abbaye devient un véritable lieu d’art où de nombreux artistes travaillent le bois, la pierre, le verre et le marbre. Trois cents moines et une centaine d’élèves résident à l’abbaye où les louanges du Seigneur ne sont jamais interrompues car les moines sont partagés en trois chœurs qui chantent en permanence l’office canonial.
Grâce à une bibliothèque devenue, au fil des siècles, l’une des plus importantes d’Europe, et à un scriptorium actif notamment dans la création et la diffusion de la minuscule caroline, l’abbaye joue un rôle considérable dans la conservation et la transmission des savoirs jusqu’à la fin du XIIe siècle.
L’invasion normande de 881 ravage le pays, le monastère est incendié et dévasté. Les moines doivent fuir en emportant leurs précieuses reliques et toute trace historique de l’abbaye disparait pendant 50 ans.
Au Xe siècle, la querelle entre le comte du Ponthieu et le comte de Flandre entraine le vol des reliques de Saint-Riquier. Grâce à Hugues Capet, elles réintègrent le monastère quelques années plus tard.
Au XIe siècle, le monastère se relève de ses ruines. L’année 1131 est marquée par le siège du comte de Saint-Pol et l’incendie qui ruine à nouveau les bâtiments religieux. Une lente reconstruction commence pour s’achever à la fin du XIIIe siècle. Les fléaux continuent de s’abattre sur l’abbaye : la peste noire, la famine et les envahisseurs anglais ruinent le pays. Lors du siège de 1448, les moines fuient et s’assurent un refuge à Abbeville.
Les incendies ralentissent les travaux de reconstruction et, en 1538, le premier abbé commendataire Claude Dodieu arrive à l’abbaye. Il s’empare des richesses et dépouille les reliquaires des pierres précieuses. Les Espagnols surgissent en 1554 et pillent le monastère qui est encore habité par huit moines.
C’est grâce à Charles d’Aligne que l’abbaye est enfin restaurée, les jardins aménagés et la bibliothèque enrichie. La réforme de Saint-Maur se met en place en 1659, ce qui permet aux moines de mener à nouveau une vie décente et digne, Saint-Riquier redevenant ainsi une abbaye de grande renommée.
Les problèmes financiers de la seconde moitié du XVIIIe siècle entrainent la mise sous séquestre des biens et tous les revenus reviennent à l’État. En 1790, neuf moines et sept étudiants vivent à l’abbaye. Les bâtiments sont vendus aux enchères et l’église vouée au culte paroissial. La bibliothèque aux dix mille volumes est dispersée et une partie des archives est brûlée.
L’incendie de 1800 aggrave les dégâts mais l’abbé Padé rachète ce qu’il reste du logis abbatial pour y créer un pensionnat ecclésiastique. 25 élèves s’inscrivent pour l’ouverture en 1823 et 250 s’y installent deux ans plus tard. Les élèves sont destinés à entrer ensuite au petit séminaire de Saint-Acheul. Lors de la fermeture de celui-ci, Saint-Riquier devient le nouveau petit séminaire. Il accueille jusqu’à 500 séminaristes et connait un grand rayonnement jusqu’en 1905. La loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État impose la fermeture du petit séminaire. Il est rouvert en 1926 et fermé définitivement en 1939 avec le début de la Seconde guerre mondiale et l’installation d’hôpitaux militaires.
Les bâtiments sont rachetés par le Conseil général de la Somme en 1971 pour devenir un centre culturel important.