Abbaye de Cîteaux (Cote-d'Or)
En 1098, plusieurs moines arrivent de Molesmes à Cîteaux. Le premier emplacement doit être vite abandonné à cause du manque d’eau. Ils s’installent alors près de la Vouge. Ils recherchent plus de solitude et de pauvreté et veulent vivre droitement la règle de saint Benoît. Les débuts à Cîteaux seront difficiles : pauvreté, rareté des vocations.
C’est Etienne Harding, élu abbé en 1109, qui donne à l’Ordre naissant la Charte qui le régit toujours : la Charte de Charité. Cîteaux devient très vite un haut lieu, un lieu de paix où s’opèrent des médiations, des réconciliations.
C’est Etienne Harding, élu abbé en 1109, qui donne à l’Ordre naissant la Charte qui le régit toujours : la Charte de Charité. Cîteaux devient très vite un haut lieu, un lieu de paix où s’opèrent des médiations, des réconciliations.
Au début du XIIIe siècle, l’Ordre qui a bénéficié de l’action de saint
Bernard compte près de 500 maisons, il est au faîte de son développement
et de son rayonnement. Cîteaux est l’un des centres de la chrétienté.
L’économie de l’abbaye, qui est pourtant endettée, est florissante. Les
moines sont assistés par des religieux d’un type nouveau, les frères
convers, qui établissent une sorte de pont entre la solitude du
monastère et la société environnante. C’est une période de
constructions, bâtiments conventuels aujourd’hui disparus, achèvement de
l’église abbatiale.
En 1300, l’abbaye regroupe près de 500 personnes mais elle n’échappe pas aux guerres, pillages (1350 et 1360), violences. Le développement est ralenti par les évènements extérieurs et les destructions. Cependant l’abbé de Cîteaux acquiert une importance toujours croissante : il prend part aux conciles, sert de médiateur entre les puissants.
En 1300, l’abbaye regroupe près de 500 personnes mais elle n’échappe pas aux guerres, pillages (1350 et 1360), violences. Le développement est ralenti par les évènements extérieurs et les destructions. Cependant l’abbé de Cîteaux acquiert une importance toujours croissante : il prend part aux conciles, sert de médiateur entre les puissants.
En 1400, les ruines sont relevées et les dégâts réparés. C’est une période de paix relativement stable à l’abbaye et Cîteaux accroît ses possessions. En 1501, il y a 200 personne à Cîteaux. L’expansion du domaine se poursuit mais les pillages se multiplient (1574 par les huguenots, 1589 par les ligueurs puis les huguenots, 1595 par les partisans d’Henri IV). L’économie de l’abbaye est atteinte.
A la suite des décisions du Concile de Trente, un esprit de réforme souffle sur l’Eglise. En 1606, se crée une Estroite observance qui regroupe des monastères fervents autour de quelques personnalités éminentes voulant retrouver l’esprit des origines de Cîteaux et de saint Bernard. Mais l’opposition des mitigés provoquera des conflits pénibles. A Cîteaux la réforme échouera finalement malgré la pression du pouvoir.
Au XVIIIe siècle, se développe dans certaines couches de la société une hostilité ouverte au monachisme. Elle associe une convoitise envers ses biens et une opposition à son esprit même. On reproche principalement aux moines leur inutilité. Cependant Cîteaux qui ne sera jamais en commende, reste encore peuplé et prospère. La Révolution ne fera que précipiter ce mouvement d’hostilité et franchira le pas décisif en confisquant tous les biens ecclésiastiques et en interdisant les vœux religieux.
A la suite des décisions du Concile de Trente, un esprit de réforme souffle sur l’Eglise. En 1606, se crée une Estroite observance qui regroupe des monastères fervents autour de quelques personnalités éminentes voulant retrouver l’esprit des origines de Cîteaux et de saint Bernard. Mais l’opposition des mitigés provoquera des conflits pénibles. A Cîteaux la réforme échouera finalement malgré la pression du pouvoir.
Au XVIIIe siècle, se développe dans certaines couches de la société une hostilité ouverte au monachisme. Elle associe une convoitise envers ses biens et une opposition à son esprit même. On reproche principalement aux moines leur inutilité. Cependant Cîteaux qui ne sera jamais en commende, reste encore peuplé et prospère. La Révolution ne fera que précipiter ce mouvement d’hostilité et franchira le pas décisif en confisquant tous les biens ecclésiastiques et en interdisant les vœux religieux.
Vendus à des spéculateurs, les bâtiments de Cîteaux sont transformés en carrière de pierres et entreprise de récupération. Cîteaux sera la dernière abbaye en France à être reprise par les trappistes. Il faudra attendre 1898 pour assister au retour des moines. Durant ce siècle l’abbaye est livrée successivement au profit, à l’utopie et à la misère. En effet, tous les bâtiments sont détruits à l’exception de la bibliothèque transformée en théâtre puis en exploitation agricole. En 1842, un Anglais fortuné fait l’acquisition du domaine pour y faire vivre un phalanstère, communauté de socialistes utopistes inspirée de Fourrier. Après quelques années, la faillite amène un nouvel occupant. En ces temps où la misère sévit et laisse à la rue des milliers d’enfants, un prêtre de Lyon, Joseph Rey, crée une œuvre remarquable pour prendre en charge et réinsérer de nombreux malheureux. Il y aura jusqu’à 600 enfants dans cette « colonie agricole » qui garde et réhabilite de nombreux jeunes, délinquants ou simplement marginaux, voire orphelins.
De cette période datent les constructions de l’église actuelle, de l’hôtellerie et de plusieurs bâtiments d’exploitation. En 1898, une communauté composée de moines de plusieurs monastères de l’Ordre s’installe de nouveau à Cîteaux.
Les débuts de la jeune communauté sont rendus difficiles par la grande pauvreté. Jusque vers 1930, le nombre de moines demeure limité à une quarantaine. Durant les deux guerres mondiales, une partie de l’abbaye sert d’hôpital militaire. Cîteaux étant redevenue la maison mère de l’Ordre cistercien de la Stricte Observance, les chapitres généraux s’y tiennent à nouveau jusqu’en 1967. La communauté compte actuellement environ 50 moines.
De cette période datent les constructions de l’église actuelle, de l’hôtellerie et de plusieurs bâtiments d’exploitation. En 1898, une communauté composée de moines de plusieurs monastères de l’Ordre s’installe de nouveau à Cîteaux.
Les débuts de la jeune communauté sont rendus difficiles par la grande pauvreté. Jusque vers 1930, le nombre de moines demeure limité à une quarantaine. Durant les deux guerres mondiales, une partie de l’abbaye sert d’hôpital militaire. Cîteaux étant redevenue la maison mère de l’Ordre cistercien de la Stricte Observance, les chapitres généraux s’y tiennent à nouveau jusqu’en 1967. La communauté compte actuellement environ 50 moines.