Abbaye de Brantôme (Dordogne)
Dès le Ve siècle, deux saintes femmes, sainte Galle et sainte Maine, auraient occupé en ermites les grottes de la falaise de Brantôme. Le monastère bénédictin, quant à lui, devrait sa fondation à Charlemagne qui, en 769, l’aurait honoré du don des reliques d’un des saints innocents : Sicaire. Mais la première mention connue figure dans le Capitulare Monasticum de 817.
L’abbaye est ravagée à deux reprises par les incursions normandes du IXe siècle puis retrouve rapidement la prospérité puisqu’au Xe siècle Grimoard de Mussidan, abbé de Brantôme, utilise les revenus de la communauté pour financer une partie de la construction de la cathédrale d’Angoulême dont il occupe le siège épiscopal. L’arrivée des abbés commendataires est accompagnée d’un relâchement de la discipline monastique. C’est pourquoi, pour préserver l’intégrité du suivi de la règle bénédictine, en 1080, la communauté de Brantôme est confiée à l’abbaye de la Chaise-Dieu. L’influence de cette dernière est déterminante et les XIe-XIIIe siècles marquent l’apogée de l’éclat de Brantôme.
L’abbaye est ravagée à deux reprises par les incursions normandes du IXe siècle puis retrouve rapidement la prospérité puisqu’au Xe siècle Grimoard de Mussidan, abbé de Brantôme, utilise les revenus de la communauté pour financer une partie de la construction de la cathédrale d’Angoulême dont il occupe le siège épiscopal. L’arrivée des abbés commendataires est accompagnée d’un relâchement de la discipline monastique. C’est pourquoi, pour préserver l’intégrité du suivi de la règle bénédictine, en 1080, la communauté de Brantôme est confiée à l’abbaye de la Chaise-Dieu. L’influence de cette dernière est déterminante et les XIe-XIIIe siècles marquent l’apogée de l’éclat de Brantôme.
Comme ailleurs, la guerre de Cent Ans, les guerres de Religion ainsi que la Fronde entraînent d’importantes dégradations mais la communauté bénédictine reconstruit inlassablement les bâtiments. Après la Révolution, l’église abbatiale est laissée à l’abandon. C’est l’architecte Abadie, élève de Violet le Duc qui, au XIXe siècle, entreprend les restaurations et ouvre le cloître sur la ville. Seul le clocher campanile, construit sur une avancée de la falaise et indépendant des bâtiments, a traversé l’histoire sans dommage. Quant au principal bâtiment de l’abbaye, il abrite aujourd’hui les bureaux de la mairie et le musée.