SCRIPTORIUM ou SALLE DES MOINES
Saint Benoît veut que ses moines : « à heures fixes s’appliquent à la lecture des choses de Dieu » (chapitre 48 de la règle bénédictine). Pour cela, une grande salle est réservée à la lecture et aux travaux intellectuels. On y trouve des tables, des écritoires et des livres rangés dans des armoires ou exposés sur des pupitres.
Jusqu’au XVIe siècle, c’est là que travaillent le plus souvent les moines copistes et les peintres. Les monastères et les princes possesseurs d’une bibliothèque se prêtent leurs manuscrits pour les recopier et enrichir leurs collections.
L’emplacement du scriptorium n’est pas précisément défini dans l’ordonnancement des bâtiments du monastère. Il doit seulement être situé de façon à bénéficier d’un bon éclairage. En effet, le travail des copistes s’effectue de préférence à la lumière naturelle : il est dangereux d’allumer lampes à huile et chandelle dans une pièce remplie de livres.
L’accès du scriptorium est strictement réglementé car les copistes ne doivent pas être dérangés dans leur travail. Il peut également être divisé en cellules pour préserver la concentration des copistes.
Jusqu’au XVIe siècle, c’est là que travaillent le plus souvent les moines copistes et les peintres. Les monastères et les princes possesseurs d’une bibliothèque se prêtent leurs manuscrits pour les recopier et enrichir leurs collections.
L’emplacement du scriptorium n’est pas précisément défini dans l’ordonnancement des bâtiments du monastère. Il doit seulement être situé de façon à bénéficier d’un bon éclairage. En effet, le travail des copistes s’effectue de préférence à la lumière naturelle : il est dangereux d’allumer lampes à huile et chandelle dans une pièce remplie de livres.
L’accès du scriptorium est strictement réglementé car les copistes ne doivent pas être dérangés dans leur travail. Il peut également être divisé en cellules pour préserver la concentration des copistes.
Dans l'atelier des scribes
Scriptorium de l'abbaye de Vaucelles (Nord)
Les scribes au travail sont entourés de leur matériel : cornets à encre, plumes, grattoirs, feuilles de parchemin. Le parchemin, donné par l’abbé, est une denrée chère, qui peut être achetée ou bien fournie par les troupeaux du monastère.
Le parchemin est préalablement préparé à partir de peaux de veau – d’où le mot vélin – ou de mouton. Plongées dans un bain de chaux pendant quelques jours, ces peaux sont tendues et raclées sur les deux faces puis découpées et éventuellement teintées de couleur pourpre pour les manuscrits de luxe. Lorsque l’on manque de parchemin, on peut réutiliser les feuilles déjà écrites d’un manuscrit incomplet ou usé en le grattant soigneusement. Grâce à ces palimpsestes, on découvre des textes antiques en lisant le parchemin avec la lampe de Wood qui émet des rayons ultraviolets.
Le scribe est assis sur un banc , les pieds posés sur un escabeau. Il met le parchemin sur ses genoux ou mieux sur un pupitre. Il tient de la main droite la plume qu’il va tremper dans l’encrier. Il peut avoir dans la main gauche un grattoir. Il taille sa plume, il écrit son brouillon sur une tablette. Les tablettes recouvertes de cire sont toujours utilisées au Moyen Age, elles s’accompagnent de stylets en métal avec d’un côté une pointe moyenne. Lorsque le manuscrit est achevé, il faut le relire et corriger les erreurs qui ne manquent pas. En effet, ou bien les scribes sont inexpérimentés ou bien même ils sont presque illettrés et recopient le texte qu’ils ont sous les yeux d’une façon machinale sans comprendre son contenu. Ceux qui écrivent sous la dictée peuvent se laisser aller à une orthographe phonétique. Enfin, si le texte a été écrit sur des tablettes et quelques fois en notes tironiennes, la transcription sur parchemin est délicate. Le chef d’atelier revoit donc le manuscrit. En bon revisor, il rectifie la ponctuation et l’orthographe, souligne un mot incompréhensible et donne en marge le mot convenable.
Après l’achèvement du manuscrit, s’il s’agit d’un psautier de luxe ou d’un évangéliaire commandé par un évêque ou par un prince, le peintre succède au scribe. Il décore les initiales, encadre les pages, peint ce qui a été laissé en blanc, selon son propre talent ou le style de l’école qui l’a formé.
Voilà donc le manuscrit copié, corrigé et décoré. Il reste à assembler les feuillets et les cahiers pour en faire un codex. Depuis l’époque carolingienne, la reliure est utilisée pour les livres de prix, à partir de peaux de cerfs. Les plats de reliure des plus beaux manuscrits sont confiés à des orfèvres ou à des ivoiriers.
Le parchemin est préalablement préparé à partir de peaux de veau – d’où le mot vélin – ou de mouton. Plongées dans un bain de chaux pendant quelques jours, ces peaux sont tendues et raclées sur les deux faces puis découpées et éventuellement teintées de couleur pourpre pour les manuscrits de luxe. Lorsque l’on manque de parchemin, on peut réutiliser les feuilles déjà écrites d’un manuscrit incomplet ou usé en le grattant soigneusement. Grâce à ces palimpsestes, on découvre des textes antiques en lisant le parchemin avec la lampe de Wood qui émet des rayons ultraviolets.
Le scribe est assis sur un banc , les pieds posés sur un escabeau. Il met le parchemin sur ses genoux ou mieux sur un pupitre. Il tient de la main droite la plume qu’il va tremper dans l’encrier. Il peut avoir dans la main gauche un grattoir. Il taille sa plume, il écrit son brouillon sur une tablette. Les tablettes recouvertes de cire sont toujours utilisées au Moyen Age, elles s’accompagnent de stylets en métal avec d’un côté une pointe moyenne. Lorsque le manuscrit est achevé, il faut le relire et corriger les erreurs qui ne manquent pas. En effet, ou bien les scribes sont inexpérimentés ou bien même ils sont presque illettrés et recopient le texte qu’ils ont sous les yeux d’une façon machinale sans comprendre son contenu. Ceux qui écrivent sous la dictée peuvent se laisser aller à une orthographe phonétique. Enfin, si le texte a été écrit sur des tablettes et quelques fois en notes tironiennes, la transcription sur parchemin est délicate. Le chef d’atelier revoit donc le manuscrit. En bon revisor, il rectifie la ponctuation et l’orthographe, souligne un mot incompréhensible et donne en marge le mot convenable.
Après l’achèvement du manuscrit, s’il s’agit d’un psautier de luxe ou d’un évangéliaire commandé par un évêque ou par un prince, le peintre succède au scribe. Il décore les initiales, encadre les pages, peint ce qui a été laissé en blanc, selon son propre talent ou le style de l’école qui l’a formé.
Voilà donc le manuscrit copié, corrigé et décoré. Il reste à assembler les feuillets et les cahiers pour en faire un codex. Depuis l’époque carolingienne, la reliure est utilisée pour les livres de prix, à partir de peaux de cerfs. Les plats de reliure des plus beaux manuscrits sont confiés à des orfèvres ou à des ivoiriers.