ORDRE DES DOMINICAINS
ou Jacobins ou Frères prêcheurs
Ordre mendiant fondé par Saint Dominique en 1215.
Parti d'Espagne pour une mission auprès du roi de Danemark, Dominique découvre l’état critique de la religion catholique dans le comté de Toulouse en proie à l’hérésie cathare et décide de fonder un nouvel apostolat sur l’authenticité d’une vie toute d’humilité et de pauvreté. Il crée en 1207 une communauté religieuse féminine à Prouille. En 1216, le pape Honorius III approuve la naissance de cet institut et confirme son nom en 1217 : Frères prêcheurs. La vocation de l’ordre est ainsi précisée : la prédication.
Aussitôt Dominique disperse ses frères. Quelques-uns d’entre eux restent à Toulouse et à Prouille. Les autres sont envoyés à Paris, Bologne, Rome et Madrid. Il donne ainsi une dimension universelle et missionnaire à la vocation dominicaine. Outre la prédication, l’autre nouveauté de l’ordre est l’obligation pour les frères de s’adonner à l’étude, préparation indispensable à l’exercice de la prédication.
En 1221, l’ordre compte 6 provinces, il en compte 18 en 1303. Cet essor numérique et géographique de l’ordre est lié en partie au développement des villes médiévales. La vie dominicaine, comme celles des autres ordres, s’organise dans le cadre de couvents de plus en plus nombreux, dans lesquels les bâtiments claustraux et l’église sont liés par un cloître. L’ordre compte également de nombreuses écoles conventuelles. Les dominicains ont beaucoup œuvré dans l’étude de la langue et de la civilisation musulmanes, c’est pourquoi lorsque le pape Grégoire IX institue, en 1232, les tribunaux chargés de juger en matière de foi les hétérodoxes qui constituent, pensent-ils, une menace pour l’Eglise, il fait confiance aux ordres mendiants, dominicains et franciscains, pour organiser l’Inquisition.
L’apogée de l’essor dominicain se situe au début du XIVe siècle. Puis les famines, les guerres, la peste noire de 1347-1350, le Grand Schisme de l’Eglise d’Occident de 1378-1414 expliquent l’apparition d’un courant réformiste. L’unité est cependant maintenue. Aux XVIIe et XVIIIe siècle, l’ordre comprend un nombre élevé de membres, estimé à trente mille frères. Dans cette période riche en controverses, les dominicains entrent en conflit avec les jésuites sur différents points de doctrine.
En 1839, l’abbé Lacordaire prend l’habit dominicain à Rome et s’emploie à restaurer l’ordre en France. Les provinces dominicaines de France sont érigées le 14 septembre 1850. En 1864, un studium, centre d’étude et d’enseignement théologique, est établi dans le couvent de Flavigny-sur-Ozerain, qui devient en 1868 un studium generale. Déménagé plusieurs fois, le centre d’études institutionnelles se trouve actuellement à Lille. La vigueur de l’activité intellectuelle dominicaine au XXe siècle est illustrée notamment par Joseph Lagrange, mort en 1938, qui a fondé l’école biblique de Jérusalem et la Revue biblique et Marie-Dominique Chenu (mort en 1990) qui a œuvré au renouveau de la recherche théologique.
Parti d'Espagne pour une mission auprès du roi de Danemark, Dominique découvre l’état critique de la religion catholique dans le comté de Toulouse en proie à l’hérésie cathare et décide de fonder un nouvel apostolat sur l’authenticité d’une vie toute d’humilité et de pauvreté. Il crée en 1207 une communauté religieuse féminine à Prouille. En 1216, le pape Honorius III approuve la naissance de cet institut et confirme son nom en 1217 : Frères prêcheurs. La vocation de l’ordre est ainsi précisée : la prédication.
Aussitôt Dominique disperse ses frères. Quelques-uns d’entre eux restent à Toulouse et à Prouille. Les autres sont envoyés à Paris, Bologne, Rome et Madrid. Il donne ainsi une dimension universelle et missionnaire à la vocation dominicaine. Outre la prédication, l’autre nouveauté de l’ordre est l’obligation pour les frères de s’adonner à l’étude, préparation indispensable à l’exercice de la prédication.
En 1221, l’ordre compte 6 provinces, il en compte 18 en 1303. Cet essor numérique et géographique de l’ordre est lié en partie au développement des villes médiévales. La vie dominicaine, comme celles des autres ordres, s’organise dans le cadre de couvents de plus en plus nombreux, dans lesquels les bâtiments claustraux et l’église sont liés par un cloître. L’ordre compte également de nombreuses écoles conventuelles. Les dominicains ont beaucoup œuvré dans l’étude de la langue et de la civilisation musulmanes, c’est pourquoi lorsque le pape Grégoire IX institue, en 1232, les tribunaux chargés de juger en matière de foi les hétérodoxes qui constituent, pensent-ils, une menace pour l’Eglise, il fait confiance aux ordres mendiants, dominicains et franciscains, pour organiser l’Inquisition.
L’apogée de l’essor dominicain se situe au début du XIVe siècle. Puis les famines, les guerres, la peste noire de 1347-1350, le Grand Schisme de l’Eglise d’Occident de 1378-1414 expliquent l’apparition d’un courant réformiste. L’unité est cependant maintenue. Aux XVIIe et XVIIIe siècle, l’ordre comprend un nombre élevé de membres, estimé à trente mille frères. Dans cette période riche en controverses, les dominicains entrent en conflit avec les jésuites sur différents points de doctrine.
En 1839, l’abbé Lacordaire prend l’habit dominicain à Rome et s’emploie à restaurer l’ordre en France. Les provinces dominicaines de France sont érigées le 14 septembre 1850. En 1864, un studium, centre d’étude et d’enseignement théologique, est établi dans le couvent de Flavigny-sur-Ozerain, qui devient en 1868 un studium generale. Déménagé plusieurs fois, le centre d’études institutionnelles se trouve actuellement à Lille. La vigueur de l’activité intellectuelle dominicaine au XXe siècle est illustrée notamment par Joseph Lagrange, mort en 1938, qui a fondé l’école biblique de Jérusalem et la Revue biblique et Marie-Dominique Chenu (mort en 1990) qui a œuvré au renouveau de la recherche théologique.