Abbaye du Lys (Seine-et-Marne)
L’abbaye du Lys est fondée conjointement par Blanche de Castille et son fils Saint Louis. En 1248, un groupe de moniales venu de l’abbaye de Maubuisson s’installe dans l’abbaye nouvellement construite. Maubuisson et Le Lys, toutes deux de l’ordre de Cîteaux et filles de Blanche de Castille, sont parmi les dernières fondations d’abbayes cisterciennes de femmes au XIIIe siècle. Blanche de Castille montre son grand attachement à l’ordre de Cîteaux en désirant mourir revêtue de l’habit cistercien. Elle devient ainsi, sur son lit de mort, religieuse cistercienne et s’éteint le 26 ou 27 novembre 1252. Conformément à ses dernières volontés, son corps est enseveli dans le chœur de l’église de Maubuisson et son cœur porté au Lys.
Après avoir choisi l’emplacement du futur couvent, Blanche de Castille s’occupe de constituer le domaine sur lequel les bâtiments conventuels vont être édifiés. L’église est terminée en mars 1253 mais le couvent ne cesse de s’agrandir. Alors qu’en 1262 il ne pouvait contenir plus de 40 religieuses, en 1267 le pape permet d’en recevoir 120.
Après avoir choisi l’emplacement du futur couvent, Blanche de Castille s’occupe de constituer le domaine sur lequel les bâtiments conventuels vont être édifiés. L’église est terminée en mars 1253 mais le couvent ne cesse de s’agrandir. Alors qu’en 1262 il ne pouvait contenir plus de 40 religieuses, en 1267 le pape permet d’en recevoir 120.
Saint-Louis pourvoit l’abbaye de rentes en nature et en
espèce , ce qui assure l’existence des religieuses. De plus, il met le Lys sous
sa protection immédiate et sous celle de tous les rois de France, ses
successeurs. Ainsi, depuis sa fondation en 1248 jusqu’à sa disparition à la
Révolution, l’abbaye du Lys bénéficiera toujours de la faveur royale.
De sa fondation aux premières années de la guerre de Cent Ans, l’abbaye conserve sa situation privilégiée et vit la période la plus brillante de son existence. Avec la guerre de Cent Ans s’ouvre une période très sombre. L’abbaye est incendiée et aux trois quarts ruinée. Plongée dans la plus profonde misère, elle demande l’aide royale. Charles V, dauphin et roi, est un des seuls à répondre à ses appels désespérés.
Il semble que le XVe siècle soit la période la plus sombre de l’histoire de l’abbaye. Les bâtiments dévastés au moment des guerres ne sont pas encore relevés en 1470. Les religieuses n’habitent plus les bâtiments conventuels mais une petite maison. Par contre, l’église ne semble pas avoir souffert.
Au début du XVIe siècle, l’abbaye commence à retrouver quelque stabilité. Les terres en friche sont de nouveau cultivées, les bâtiments en partie reconstruits. En 1528, les religieuses sont au nombre de 44. A partir du règne de Louis XII, les rois de France s’intéressent de nouveau au Lys.
De sa fondation aux premières années de la guerre de Cent Ans, l’abbaye conserve sa situation privilégiée et vit la période la plus brillante de son existence. Avec la guerre de Cent Ans s’ouvre une période très sombre. L’abbaye est incendiée et aux trois quarts ruinée. Plongée dans la plus profonde misère, elle demande l’aide royale. Charles V, dauphin et roi, est un des seuls à répondre à ses appels désespérés.
Il semble que le XVe siècle soit la période la plus sombre de l’histoire de l’abbaye. Les bâtiments dévastés au moment des guerres ne sont pas encore relevés en 1470. Les religieuses n’habitent plus les bâtiments conventuels mais une petite maison. Par contre, l’église ne semble pas avoir souffert.
Au début du XVIe siècle, l’abbaye commence à retrouver quelque stabilité. Les terres en friche sont de nouveau cultivées, les bâtiments en partie reconstruits. En 1528, les religieuses sont au nombre de 44. A partir du règne de Louis XII, les rois de France s’intéressent de nouveau au Lys.
François Ier impose une abbesse de son choix : Louise
de Maillé semble être la première abbesse commendataire du Lys, ce qui
expliquerait les troubles survenus à cette époque. En 1540, les religieuses
décident d’élire une autre abbesse, Marie Samson, mais Louise de Maillé reste
abbesse du Lys jusqu’en août 1256, date de sa mort.
En 1588, Charlotte de Cluis est nommée abbesse en remplacement de Jeanne Roger. Elle est âgée de 28 ans, elle est très cultivée, cependant s’il faut en croire les auteurs du temps, l’abbaye du Lys n’est pas alors un lieu d’édification.
Au XVIIe siècle l’abbaye connaît encore la ferveur royale. La célébrité de sa réforme, le grand renom de sainteté de ses abbesses, la situation de l’abbaye sur le chemin de Fontainebleau, font qu’elle est souvent visitée par des hôtes de marque comme Anne d’Autriche. Mais si l’abbaye parvient aux plus hauts sommes de la perfection religieuse, elle connaît aussi de grandes difficultés financières. Ses abbesses sont peut-être alors des saintes mais aussi de mauvaises administratrices. Elles entreprennent de grands travaux dans le monastère, distribuent beaucoup d’argent aux pauvres, font des emprunts. Colbert trouve la solution en mettant sa propre sœur à la tête de l’abbaye mais à sa mort le Lys se retrouve dans une situation aussi difficile. Toute l’histoire de l’abbaye au XVIIIe siècle est celle de ses embarras financiers et de sa ruine progressive. Finalement l’abbaye périt victime de la Révolution. La communauté est dispersée et l’abbaye, vendue en 1792, tombe en ruine.
En 1588, Charlotte de Cluis est nommée abbesse en remplacement de Jeanne Roger. Elle est âgée de 28 ans, elle est très cultivée, cependant s’il faut en croire les auteurs du temps, l’abbaye du Lys n’est pas alors un lieu d’édification.
Au XVIIe siècle l’abbaye connaît encore la ferveur royale. La célébrité de sa réforme, le grand renom de sainteté de ses abbesses, la situation de l’abbaye sur le chemin de Fontainebleau, font qu’elle est souvent visitée par des hôtes de marque comme Anne d’Autriche. Mais si l’abbaye parvient aux plus hauts sommes de la perfection religieuse, elle connaît aussi de grandes difficultés financières. Ses abbesses sont peut-être alors des saintes mais aussi de mauvaises administratrices. Elles entreprennent de grands travaux dans le monastère, distribuent beaucoup d’argent aux pauvres, font des emprunts. Colbert trouve la solution en mettant sa propre sœur à la tête de l’abbaye mais à sa mort le Lys se retrouve dans une situation aussi difficile. Toute l’histoire de l’abbaye au XVIIIe siècle est celle de ses embarras financiers et de sa ruine progressive. Finalement l’abbaye périt victime de la Révolution. La communauté est dispersée et l’abbaye, vendue en 1792, tombe en ruine.