Abbaye Saint-Ouen de Rouen
(Seine-Maritime)
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​Fondée en 553, l’abbaye Saint-Ouen fut l’un des monastères bénédictins les plus puissants de Normandie. La première église à cet emplacement était une basilique mérovingienne. Dadon (Saint-Ouen) y est enseveli en 684 et donne alors son nom à l’abbaye. Cette première abbaye est ravagée par les Vickings en 841. L’abbé Hildebert (960-1006) est considéré comme le restaurateur de l’abbaye. Sous ses ordres, l’abbaye suit la règle bénédictine.
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À partir de 1062, l’abbé Nicolas de Normandie reconstruit l’église carolingienne en style roman. Il entreprend également la restauration des bâtiments monastiques. Helgot poursuit la construction de l’abbatiale qui sera achevée par Guillaume Ballot. Elle est dédicacée le 17 octobre 1126. Rainfroy achève le cloître et les bâtiments du monastère.
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​En 1136, l’abbaye est la proie des flammes. Rainfroy la restaure et l’enrichit. L’église est à nouveau incendiée en 1248.​

Au XIVe siècle, l’abbaye atteint son apogée, c’est l’un des monastères les plus riches de Normandie. Les travaux de l’église abbatiale gothique actuelle commencent en 1318, sous la direction de l’abbé de Saint-Ouen, Jean Roussel dit abbé Marc d’Argent (pour avoir décidé d’imposer un prélèvement annuel sur les revenus de l’abbaye pour financer sa reconstruction), après l’effondrement du chœur roman, mais ils sont ralentis par la guerre de Cent Ans. La nef n’est terminée qu’en 1537 et la façade occidentale n’est achevée qu’au XIXe siècle. Cependant, elle reste inachevée : les deux tours ne dépasseront pas la hauteur de la rosace.​

Après une période de déclin, l’abbaye est reprise en main par les moines mauristes, au XVIIIe siècle, qui vont assurer son rayonnement intellectuel. Une campagne de reconstruction des bâtiments conventuels est alors entreprise. À la Révolution française, les moines sont chassés et l’abbatiale transformée en atelier de forge pour la fabrication d’armes.
En 1803, l’hôtel de ville de Rouen s’installe dans l’ancien dortoir des moines du XVIIIe siècle. Le logis abbatial est démoli en 1816. L’église, rendue au culte en 1801 mais sans devenir église paroissiale, sert aujourd’hui de lieu d’expositions et de concert.
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